La chaussette telle qu'on la connait au XXIème siècle est apparue en même temps que le pantalon masculin.
Après 1789 les révolutionnaires (sans-culottes), pour se distinguer des aristocrates qu'ils ont combattus refusent de porter
des bas de soie sur la culotte et du même coup remplacent cette dernière par un pantalon qu'ils accessoirisent avec une
veste courte (la carmagnole) et des chaussettes.
C'est sous la Restauration vers 1830 que pour suivre la mode britannique des dandies menée par Beau Brummell, les français adoptent
ce qui deviendra le costume moderne masculin d'aujourd'hui composé d'une veste et d'un pantalon alors nommé tuyau de poêle,
le tout porté avec des chaussettes et des chaussures.
D'abord tricotés à la main en laine ou en coton, par des agriculteurs qui pratiquent cette activité comme revenu complémentaire,
les bas et les chaussettes seront produits plus tard en ateliers dès que les métiers à tricoter circulaires
à plusieurs têtes succédant aux métiers plats permettront de former des tricots en tube. Le profil du bas ou de la chaussette
est donné par chauffage du tube tricoté enfilé sur une forme.
Vers le milieu du XIXème siècle les métiers à diminueuses (type Lebrun - présentés à l'Exposition Universelle de 1867), réalisant deux
opérations qui s'appellent puiser et reporter permettent de constituer le bout de pied d'un bas ou d'une chaussette.
Celle-ci est toujours tricotée ouverte puis fermée à sa pointe lors de l'opération de manutention appelée remaillage.
C'est de la qualité de cette opération que dépend la finesse du bourrelet de couture et donc le confort de la chaussette.
- Le remaillage le plus commun est dénommé Rosso et se fait sur la machine de cet inventeur qui, sans tenir compte de la place
des mailles forme un trait de couture sans grande finesse il convient à des produits de qualité ordinaire.
- Le remaillage Line Toge toujours à la machine mais cette fois, la machine coud entre les mailles le remaillage est plus fin
qu'avec la technique précèdente mais la couture forme malgré tout un bourrelet.
- Le remaillage à la main avec une reprise maille par maille, donne une couture très fine à peine perceptible au
toucher et surtout un grand confort pour l'usager. Cette méthode beaucoup plus coûteuse en main d'oeuvre n'est utilisée que
dans les meilleures bonneteries, dont entre autres, celle qui produit la marque Pier-Juan.
La qualité des produits ne se mesure pas uniquement aux techniques de fabrication mais également au choix des matières premières. L'importance du choix des fils utilisés est primordiale. Pour la fabrication de chaussettes haut de gamme, comme celles proposées par Pier Juan, les matières naturelles telles que la laine, le coton, la soie, le modal,... sont privilégiées.